Le gratin de la planète finance se retrouve à Davos pour le forum international, le 43ème du nom en terre helvétique. Apparemment les acteurs ont tenu d'emblée à rassurer le monde des transactions financières puisque les uns et les autres à la tribune, se sont empressés de quasiment gommer toutes les aspérités ayant trait à la crise budgétaire notamment en zone euro. Bref, il semble que l'on veuille tourner la page en cette année 2013 après tant de soubresauts et rebondissements indigestes qui ont animé les débats entre les autorités dans le globe. Cependant, jusque samedi, gageons que les joutes ne manqueront pas d'animer les discussions sur l'autre rive du lac Léman avec en particulier les points de vue pas toujours en phase avec le consensus de Merkel ou Cameron, sans oublier Monti...
Bien entendu, les déclarations du locataire du 10 Downing Street qui s'est finalement rangé à la notion d'un référendum s'il venait à remporter les élections en 2015 de l'autre côté du channel, alimentent la chronique dans les travées de la haute finance. Une politique fiction aux accents du "I want my money back" de Thatcher en filigrane. Une sortie du Royaume-Uni du bloc des 27 est de prime abord sujette à caution car, dans les allégations du Premier ministre britannique (dont on peut se demander si elles n'ont pas vocation à casser la dynamique dans les sondages du parti nationaliste UKIP faisant beaucoup d'ombre au parti des conservateurs à droite), il est bon de mentionner que la consultation du peuple s'effectuerait -en cas de réélection- à horizon de deux ans (où en sera l'UE à cette date ? En cas de retour à la prospérité, les Anglais voudront-ils toujours "se tirer les premiers" ?!), et d'autre part, le chef du gouvernement présenterait un texte retoqué et donc plus favorable à la Grande-Bretagne que les règles du moment ! C'est pourquoi, sauf à déchaîner les passions actuellement dans tous les médias spécialisés à coups de fantasmes exhibés avec aplomb et brio par des économistes de tout poil faisant tourner leur moulin à café pour moudre le grain jeté en pâture, mieux vaut ne point entrer dans des supputations rocambolesques par honnêteté intellectuelle.
Sans grandes révélations macroéconomiques, le forex trader doit se contenter des gesticulations des courbes à l'occasion des résultats des firmes de Wall Street. Ainsi, les "technos" paraissent emboîter le pas aux blue chips du compartiment bancaire puisque Google, IBM et autre Texas Instruments ont passé l'examen haut la main en rendant des copies mentionnant des trimestriels de très bonne facture. En pareille compagnie, le risque sur le marché des changes restait tout de même dans le viseur des cambistes, lesquels tenaient à conserver le socle de l'euro dollar par exemple du 1.3300 intact malgré l'envie bien naturelle de prises de profit sur le couple phare des devises.
Somme toute, bien que Madrid eût réussi facilement son adjudication sur le marché obligataire en plaçant du papier de long terme, selon déjà ce que nous relations la veille, l'Espagne est en proie aux doutes des salles de trading en raison de sa situation sur l'endettement (voir hier) tandis que la banque d'Espagne fait mention d'une baisse du PIB sur les 3 ultimes mois de 2012 plus intense que ce qui était anticipé. Dès lors, le maillon faible de la péninsule ibérique est à même d'avoir maille à partir très vite avec les raids spéculatifs sur le marché de la dette souveraine. Certes, pour le moment, les taux sont à la détente (5% sur le 10 ans) mais attention à ne pas vendre la peau de l'ours trop hâtivement...
Aux USA, à l'aune de ce que nous stipulions récemment, les républicains daignent voter en faveur du relèvement de la limite du plafond des 16400 milliards de dollars de la dette colossale de l'oncle Sam... temporairement ! Cette décision devrait permettre à la bannière étoilée de ne pas s'embourber dans des tractations stériles dans l'immédiat entre les deux partis se partageant le théâtre de la politique outre-Atlantique. Néanmoins, dès mi-mai, il faudra qu'une solution idoine soit entérinée si l'on veut éviter le scénario catastrophe du précédent feuilleton qui avait coûté le triple A aux USA chez Standard & Poor's !
Techniquement, l'USD est en posture favorable afin de damer le pion au courant optimiste sur la foi d'une résistance au 1.3400 faisant figure d'épouvantail sur le planisphère graphique du cross vedette des monnaies. Nous estimons probable qu'un reflux en direction du 1.3260 soit derechef à l'étude alors qu'en aggravation de variation, nous aurions tôt fait d'atteindre 1.3150. Tel est notre canevas de trading forex ici. Essayons d'ériger une fourchette intraday de 1.3355 à 1.3250. Aujourd'hui sur le gril des statistiques, en Chine à l'aube, les opérateurs de day trading surveilleront l'indicateur manufacturier de HSBC avant d'avoir les PMI chez les 17 ; le chômage espagnol sera disséqué en outre. De l'autre côté de l'Atlantique, au menu : chômage hebdomadaire et PMI manufacturier.
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